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Un peu d’histoire : les lits du Moyen Âge et de la Renaissance

Un peu d’histoire : les lits du Moyen Âge et de la Renaissance

La literie au Moyen-Âge

Le lit est à cette époque le meuble le plus important de la maison chez les pauvres comme chez les riches. Il a une place centrale dans la demeure des plus pauvres où c’est le meuble le plus confortable et surtout l’endroit où l’on naît, on dort et on meurt. Chez les plus riches c’est un symbole de prestige et de pouvoir et un moyen de déployer ses richesses. Les seigneurs reçoivent, travaillent et donnent audience et justice dans leur lit.

Le Moyen Âge se caractérise par des lits à baldaquin avec des drapés chez les plus fortunés. Les lits les plus nobles sont dotés de nombreuses tentures. Le lit idéal de l’époque se veut chaleureux et douillet. Son matelas est un sac fait de lin fourré de plume, de duvet pour l’hiver et de laine ou coton pour l’été. Il est recouvert de draps, de couvertures, de courtepointes aux matières précieuses ou de fourrures.

Les plus pauvres se contentent à l’inverse d’une simple caisse de bois et parfois moins. Ils dorment plutôt sur des sacs de paille, de foin, de copeaux de bois ou de feuilles de fougères posés parfois à même le sol.

Les lits de l’époque étaient conçus de manière à ce que l’on puisse dormir en position assise grâce à des coussins qui permettaient de surélever la tête. La position allongée était en effet considérée comme la position du mort et il existait à cette époque une certaine peur du sommeil.

La médecine se penche déjà sur l’étude des positions de sommeil et la position sur le côté est alors recommandée pour une meilleure digestion. Il n’existe pas encore de pyjama et nos dormeurs se contentent d’un bonnet sur la tête comme seul accoutrement pour protéger le cerveau. Le reste du corps reste nu.

La literie à la Renaissance

Avec la Renaissance, les bois de lit deviennent des supports de décors sculptés. Le lit prend de la valeur et fait désormais partie du mobilier familial et il fait souvent partie des testaments.

Le lit fait partie de l’apparat des cérémonies : on dort dans un lit plus simple et on reçoit dans celui d’apparat. Au-delà du lit à baldaquin, la chambre se dote d’un dais de tissus drapés et brodés qui s’établit du plafond depuis les coins de la pièce. Il assure à la pièce chaleur et intimité mais sont aussi un symbole de la condition sociale.

À l’autre extrémité de l’échelle sociale, les lits sont très différents. Le sommeil est un moment collectif et les lits accueillent plusieurs personnes. Cela explique ainsi leur taille importante.

Le lit prend ainsi une importance croissante à partir de la Renaissance.
A son apogée, la civilisation européenne et la France peut compter de nombreux lits parmi les plus somptueux. Tous les rois s’offrent des lits plus extravagants les uns que les autres ornés de chevets de de garnitures très ouvragés. Louis XIV possédent plus de quatre cent lits répartis dans ses nombreuses chambres royales. Il tient souvent audience dans sa chambre, où il délivrent ses ordonnances dans une position de repos.


Article rédigé par Carmen du magasin Maliterie.com de Boulogne Billancourt

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